La arquitectura industrial en Albacete (1939-1975): rastreando vestigios

Abstract

En Albacete, la industria apenas tiene un siglo de existencia. En efecto, llega tarde (con relación al resto de España y, sobre todo, de Europa), pero lo hace con cierta fuerza. Tanto es así que da nombre a todo un barrio, el de la Industria, trazado en el primer Plan de Ensanche al norte de la ciudad (1908-1911) y apoyado en la carretera de Madrid y en el ferrocarril. El nacimiento de la industria albacetense se debe a dos factores: el primero sienta la condición necesaria y es el ferrocarril, que llega a la ciudad en 1855 y la conecta tanto con Madrid, la capital, como con el Levante peninsular, Alicante y Valencia. El segundo pone la condición suficiente y es el cambio de perfil de la sociedad, hasta entonces agraria, como consecuencia de una serie de decisiones administrativas acaecidas asimismo en el siglo xix (capitalidad de la provincia, audiencia territorial, diputación provincial, escuela normal de maestros, etc.), la cual empieza a acoger a toda una serie de profesionales liberales y emprendedores. El florecimiento de esta auténtica burguesía vive su momento dorado coincidiendo con la primera guerra mundial, 1914-18, y tiene su reflejo en la instalación de numerosas sedes bancarias en la ciudad. La acumulación y disposición de capital impulsa la construcción de las primeras fábricas en los márgenes de la vía férrea. De todas ellas, solo sigue en pie, rehabilitada como sede del gobierno de la Junta de Comunidades de Castilla La Mancha, la Fábrica de Harinas de Fontecha y Cano, del año 1917. Hubo bastantes otras, pero no resistieron los envites de un desarrollismo desaforado que identificó el progreso con hacer tabla rasa del pasado. Entre estos episodios, anteriores a la Guerra Civil española (1936-39), y la construcción del Polígono Industrial Campollano a la entrada de la carretera de Madrid en la ciudad, inaugurado a las puertas de la transición en 1974, la industria en Albacete vivió horas bajas, replegada prácticamente en la cuchillería. Sin embargo, destacan algunas fábricas en los años 60 que este trabajo se propone documentar y estudiar. Se trata, por tanto, de una labor básicamente de archivo que recupere al menos los proyectos y documentos gráficos y fotográficos de las pocas pero algunas interesantes fábricas erigidas en Albacete durante el franquismo. La mayoría de ellas estaban destinadas a la transformación de las materias primas disponibles, esto es, del vino, el azafrán, el ganado o los cereales. Algunos ejemplos notables son la factoría de cervezas El Águila, de 1959, ampliada en 1969 y demolida en 1997, o Leycesa, en la carretera de Mahora, aún en activo.

L’industrie d’Albacete compte à peine un siècle d’existence. Certes, elle arrive tard (par rapport au reste de l’Espagne et, surtout, de l’Europe), mais elle le fait avec une certaine force. Tant et si bien qu’un quartier appelé le quartier de l’Industrie, est inclus dans le premier Plan d’Extension Urbaine situé au nord de la ville (1908-1911) et encadré par la route de Madrid et le chemin de fer. Deux facteurs sont à l’origine de l’industrie d’Albacete, le premier était une condition nécessaire et indispensable, c’est le chemin de fer qui arrive à Albacete en 1855 et permet que la ville soit connectée aussi bien avec Madrid, la capitale, qu’avec le Levant péninsulaire, Alicante et Valencia. Le deuxième facteur apporte la condition suffisante: le profil de la société change. En effet, de configuration traditionnellement agraire, la société d’Albacete à la suite d’une série de décisions administratives survenues au XIXe siècle (la ville devient capitale de la province, Cour territoriale, Conseil Général, Ecole Normale d’Instituteurs, etc.), commence à accueillir de nombreux professionnels entreprenants. L’épanouissement de cette vraie bourgeoisie vit son moment doré pendant la Première Guerre Mondiale, 1914-18, et se reflète dans l’installation de nombreux sièges bancaires dans la ville. L’accumulation et disponibilité de capitaux stimule la construction des premières usines en bord de la voie ferrée. Parmi elles, seule l’Usine de Farine de Fontecha et Cano, du 1917, subsiste après avoir été dûment restaurée, elle est actuellement le siège du gouvernement de la Junta de Comunidades de Castilla La Mancha. Il y en avait beaucoup d’autres, mais elles n’ont pas résisté aux attaques d’un développement démesuré qui assimilait progrès et faire table rase du passé. Entre ces deux épisodes, avant la Guerre Civile Espagnole (1936-39), et la construction du Parc Industriel Campollano à l’entrée de la route de Madrid dans la ville, inauguré en 1974 peu avant la transition, l’industrie d’Albacete vit une période de dépression, il n’y a pratiquement plus que la coutellerie qui subsiste. Néanmoins, quelques usines des années 60 se distinguent et ce travail propose de les documenter et les étudier. Il s’agit donc essentiellement d’un travail d’archive qui prétend pour le moins récupérer les projets ainsi que les documents graphiques et photographiques des quelques usines érigées en Albacete pendant le franquisme dont certaines sont très intéressantes. La plupart d’entre elles étaient destinées à la transformation des matières premières disponibles: vin, safran, bétail ou céréales. Quelques exemples remarquables sont: l’usine de bière El Águila construite en 1959, agrandie en 1969 et démolie en 1997, et Leycesa, sur la route de Mahora, toujours en activité.